La SHB se fait un devoir de répondre à toutes les demandes.
Que ce soit par un soutien psychologique aux personnes isolées, déprimées, hospitalisées ou en EHPAD, par une assistance lors de maladie et fin de vie, ou par des visites aux malades de l’Hôpital Suisse, la SHB intervient à l’aide de ses bénévoles.
Car la précarité a de nombreux visages : ceux de l’isolement et de la solitude relèvent plus de l’aspect social que de l’aspect financier de nos aides mais ils s’avèrent aussi importants. Les exemples ci-dessous le démontrent :
- Janine, âgée et handicapée, habite seule dans un petit village du centre de la France. Elle n’envisage pas la vie en maison de retraite et n’a qu’une seule amie qui lui rend visite plusieurs fois par semaine. Mais celle-ci habite dans la ville voisine, à 10 km et n’a pas de voiture. Ces trajets la fatiguent. La solution serait que Janine déménage pour se rapprocher de son amie : elle est incapable de prendre cela en mains.
Bernadette Monnet, notre assistante, fait toutes les démarches pour lui trouver un appartement près de son amie et pour l’aider à déménager.
- Lucien, malade et isolé recevait l’aide régulière de la SHB. Jusqu’à ses derniers jours, Bernadette lui rend régulièrement visite. À son décès, elle s’occupe de l’enterrement, avertit ses quelques camarades, et avec eux l’accompagne au cimetière. Elle récupère les photos trouvées dans l’appartement et les apporte au frère de Lucien qui habite la Suisse et n’a pas pu venir à l’enterrement pour des raisons de santé. Ce frère est très ému et reconnaissant de l’action de la SHB qui a permis à Lucien de vivre moins misérablement tout d’abord, puis de partir dignement.
- Martin
Après l’AVC de son épouse, Martin a quitté son emploi afin de la maintenir à domicile et de s’occuper d’elle jour et nuit. Leurs moyens étaient très limités mais il a réussi à s’en sortir grâce à des emprunts et avec l’aide de la SHB. Lorsque son épouse est décédée, la SHB a participé aux frais d’enterrement pour que cet homme qui avait tout perdu puisse enterrer sa femme dignement. Malheureusement, le choc de cette disparition a été violent et Martin est tombé dans une profonde dépression. La SHB l’a soutenu psychologiquement, au cours de longs appels téléphoniques, et financièrement en payant des factures et en effectuant à sa place des remboursements. Mais il faudra du temps pour panser ses plaies et rembourser ses dettes, comme il le dit dans la lettre ci-dessous :
« D’abord merci pour votre gentillesse, votre écoute et vos paroles réconfortantes, ainsi que pour le soutien titanesque que vous m’apportez depuis le décès de mon épouse, qui ma plongé dans une situation financière et psychologique encore plus catastrophique. ..
À tel point que je me demande constamment s’il ne vaudrait pas mieux rejoindre mon épouse, après tout le 1er avril j’aurais 70 ans…
Actuellement avec un repas par jour, je n’arrive pas à équilibrer mon budget. Je sais bien que vous m’aidez constamment moralement et financièrement, mais est-ce-que cela en vaut la peine ? Ça fait déjà beaucoup d’argent ; ne vaudrait-il pas mieux pour moi de tout arrêter, et de ne plus être une charge pour les autres ?C’est mon questionnement quotidien. Mais je me dis aussi que si j’arrête, l’aide que m’avez apportée n’aura servi à rien, et ce serait décevoir ceux qui ont de l’estime pour moi et qui souhaitent que je continue à me battre. Je vais donc essayer de continuer à lutter. »
Et plus tard :
« Mille mercis de cette aide : quelle belle surprise inattendue ; vous êtes mes anges gardiens ! »