A.G. 2021

L’A.G. 2021 a eu lieu en présentiel, le 23 juin 2021, à l’École Suisse de Paris, l’Ambassade de Suisse n’ayant pas encore rouvert ses portes aux réunions. Nous remercions le Président du CCS et le directeur de l’École Suisse de nous avoir accueillis, permettant ainsi à nos membres et à nos donateurs de connaître l’école et le Cercle Commercial Suisse une association historique amie, dont l’école est principale activité.
Bien qu’en petit nombre comparé à celui des années précédentes, nous étions tous ravis de nous retrouver après une année morose où tous les événements avaient été supprimés : AG 2020, tombola, réunion des bénévoles, concert de bienfaisance et Noël à l’Hôpital suisse…
Malheureusement, trois de nos membres du Conseil étaient absents, et le seraient à jamais, enlevés tous les trois par la maladie et le virus : notre vice-Présidente, Madeleine Therrien, notre Trésorier, Jean-Pierre Grivois, et dernièrement, Dominique Barbey le doyen de nos administrateurs.
Nous avons accueilli  deux nouveaux membres pour les remplacer : Monsieur Valéry Sandoz, un de nos fidèles donateurs; il occupera le poste de trésorier et Madame Mathilde Grivois au poste d’administratrice, tandis que Madame Michèle Stutz devient vice-présidente. Ils furent accueillis par des applaudissements.

Les trois rapports habituels, celui de la présidente, celui du trésorier et celui des vérificatrices de compte furent acceptés à l’unanimité des présents.  La tombola vint détendre l’atmosphère et le buffet permit à chacun de retrouver le sourire et les amis : instants attendus depuis si longtemps !

Notre prochaine réunion aura lieu fin septembre ; nous fêterons dignement, à l’Ambassade cette fois, les 200 ans de notre association. Les invitations parviendront à nos membres-donateurs en temps utile.

Bon été à tous !

 

RAPPORT DE LA PRÉSIDENTE
Monsieur l’Ambassadeur, Madame la Conseillère d’Ambassade,
Chers Amis membres et donateurs de la SHB,
L’année écoulée a été très éprouvante pour nous tous. Elle nous a fait vivre sous l’égide de la
Covid des situations inédites et contraignantes. Comme pour de nombreuses autres
organisations du monde philanthropique ou culturel, mais aussi du secteur social et économique,
le virus a eu raison de nos bonnes intentions et de nos projets en 2020.
Nous avons dû ainsi annuler notre Assemblée générale et sa traditionnelle tombola qui ont eu lieu
en présence uniquement des membres du Conseil. Nous avons annulé aussi le concert de
bienfaisance, prévu en mai, reporté en novembre et finalement annulé. Annulé également la réunion
des bénévoles et la fête de Noël de l’Hôpital Suisse.
Mais ce que je retiens surtout de cette année 2020 c’est le mois de novembre qui nous a privés, en
l’espace de quatre jours, de notre vice-présidente Madeleine Therrien et de notre trésorier, JeanPierre Grivois, perte dramatique pour notre association. J’aimerais évoquer ici leur souvenir.
Je connaissais Madeleine Therrien depuis longtemps, mais c’est depuis 2008 que j’ai appris à
mieux la connaître, lorsqu’elle est venue me demander d’assurer la présidence de la SHB. C’était
une femme très cultivée, qui avait fait sa carrière dans plusieurs universités américaines en tant
que professeur et même doyenne de l’une d’entre elles. De retour à Paris où elle avait pris sa
retraite elle fit partie de nombreuses associations dont la SHB qu’elle présida de 2002 à 2005.
C’est l’Ambassadeur Bénédict de Tscharner qui fit appel à elle en 2002 pour reprendre en mains
la SHB après une période sombre de quatre ans où la gestion de notre association était au point
mort. Elle la releva avec l’énergie et l’enthousiasme qu’on lui connaissait. Elle resta jusqu’à l’an
dernier fidèle à la SHB, ne manquant aucun de nos Conseils et nous recevant traditionnellement
chez elle chaque année pour la réunion des bénévoles.
Jean-Pierre Grivois était un ami très cher que nous rencontrions mon mari et moi-même aussi
bien à Paris qu’en Valais où il avait l’habitude de séjourner une partie de l’année.. Suisse par sa
femme, Jacqueline, il était plus suisse que nous tous et n’hésita pas une seconde lorsque je lui
demandai de devenir trésorier de la SHB. J’ignorais alors qu’il allait s’investir totalement dans
notre association au point qu’il était toujours présent lorsque je faisais appel à lui avant de prendre
telle ou telle décision. Son aide était précieuse et nous n’oublierons pas les six magnifiques
concerts-lectures qu’il organisa pour nous et qui remportèrent tous un grand succès. L’épouse,
la fille et plusieurs amis de Jean-Pierre sont dans la salle. Nous écoutons l’un d’entre d’eux.
Mais le sort ne s’arrêta pas là, Au début de ce mois de juin nous apprenions la disparition de
Dominique Barbey. Fidèle administrateur depuis 2006, il était notre doyen. Toujours de bon
conseil, nous respections ses avis. La disparition de ces trois êtres d’exception est synonyme
pour nous d’une grande tristesse.
Parlons maintenant des actions de notre association au cours de l’année 2020 et de ses deux
confinements. L’année 2020 a été, plus que pour nous tous, une année difficile pour ceux de nos
compatriotes en situation précaire et pour ceux que le virus a contraints à pousser notre porte
bien malgré eux, alors qu’ils n’avaient pas l’habitude de faire appel à nous en temps normal.
6Certes, la perte de l’emploi pour les salariés a été compensée en partie par l’aide de l’État, mais cela
n’a pas concerné les auto-entrepreneurs qui se sont retrouvés sans revenu, devant annuler des
commandes et rembourser des réservations. Ce fut le cas de plusieurs jeunes femmes qui se sont
retrouvées subitement sans ressources. Elles se sont adressées tout d’abord à la Suisse, leur pays
d’origine, mais sans succès, vers la France ensuite, mais là elles n’entraient dans aucune case et
c’est finalement l’Ambassade de Suisse à Paris qui nous les a signalées. Je rappelle que
l’Ambassade n’a plus à ce jour de service social, que la plupart des consulats de France ont été
supprimés si bien que, alors que nous nous occupions initialement de nos compatriotes défavorisés
de l’Ile de France uniquement c’est d’une grande partie de la France que nous viennent désormais
les appels de détresse.
Nous avons soutenu aussi plusieurs femmes menacées à tort par les huissiers. Nous les avons
aidées en payant un premier versement ou en trouvant un avocat pour les défendre. Nous nous
sommes occupés aussi de plusieurs personnes malades que nous avons conseillées voire forcées
à se faire soigner, de personnes désespérées qui ont pu trouver, en plus des nôtres, les aides
auxquelles elles avaient droit.
J’adresse ici un grand merci à notre assistante, Madame Monnet, qui s’est transformée en
assistante sociale, accompagnant toutes ces personnes dans leurs démarches et les écoutant
de jour comme parfois de nuit …
À part ces cas d’extrême urgence, nous avons continué à soulager nos « habitués » qu’il a fallu
aider aussi moralement car l’isolement et ses conséquences s’ajoutaient à leur manque de
moyens financiers.
Vous trouverez en page 12 le détail de nos aides et vous pourrez constater que la somme
distribuée en 2020 est bien supérieure à celle des années précédentes. En effet, nous avions
reçu un legs important en 2018 si bien que, malgré la suppression de revenus tels que notre
concert, notre tombola et la subvention fédérale de 2020, nous avons pu quand même répondre
favorablement à toutes les demandes. Le legs nous a permis aussi d’aider l’École Suisse de
Paris, une association historiquement amie qui est dans une situation catastrophique suite à
l’annulation de tous les cours programmés en 2020 et jusqu’à ce jour.
Parlons aussi des personnes âgées et isolées à qui nos bénévoles rendaient régulièrement visite.
Les confinements ont interdit ces déplacements et ces personnes ont dû se contenter d’appels
téléphoniques, appréciés certes mais pas comparables à une présence amie et réconfortante.
Nous n’avons pas oublié les jeunes et avons distribué comme chaque année deux bourses à des
étudiants suisses résidant au Pavillon suisse de la Cité Universitaire et une bourse à une jeune
fille de famille modeste. Nous vous lirons tout à l’heure leur lettre de remerciement.
SI nous avons pu soulager tous ces malheureux c’est en partie grâce à vous nos fidèles membres
et donateurs qui avez une fois de plus répondu présents à nos appels. C’est du fond du cœur
que nous vous remercions de votre générosité qui n’a pas fait défaut cette année si difficile et
morose pour tous. Et je tiens à remercier tout spécialement et une fois de plus Sophie Sallès et
Jean-Léonard de Meuron de leur aide généreuse et fidèle depuis tant d’années.
Je vais terminer mon rapport en citant ces mots de Bossuet qui s’appliquent si bien à vous tous :
« Le premier avantage de la bienfaisance est le plaisir qu’on doit sentir à soulager ceux qui
souffrent ; à faire des heureux ; à régner sur les cœurs ; à s’attirer l’innocent tribut de leurs
acclamations et de leurs actions de grâces. Et quand il ne nous viendrait que ce seul plaisir de
nos largesses, ne seraient-elles pas assez payées pour un bon cœur ? »
Madeleine Boulanger, Présidente